Publié le 15 Mars 2014
La branche aux cieux tendus dans les lieux du passé
à l'arbre qui se fige vers l'océan contemple
l'éloge du souvenir
je me souviens.
et la lumière s'éteint.
le vent me fait frémir et rien en moi ne sait
si ce n'est pour après--
et le pesant du temps son articulation
dans l'esprit enfoncé comme de brèves impulsions
de notes qui s'allongent et puis se fondent.
Deux temps-
La marche est longue et la loge est lointaine
aux vaillants souvenirs l'antre est une bohème
le diable a pris le tout et le bien m'a défait
-dans la conscience-
Je suis un avec moi et bien dans moi
et tout autant avec les autres-
et pourtant-
l'âme et le corps lié dans la fraternité
les dualités s'observent et se veulent
l'un et l'autre s'accompagnent au désir
du plaisir au rêve de tout voir
au bien de liberté j'apprivoise-
et l'arbre tient -
et la branche s'élève vers bien d'autres matins
où le corps embrumé dans les saveurs d'antan
oublie le reste-
L'esprit est à foison
l'ange frappe à ma porte-
au petit matin je sais que je ne serais plus-
sinon l'un dans l'autre ou contre l'autre
et tout change-
mariage d'une vie
un enfer de tout temps
un pesant qui te tient
un fugitif
un leurre-
dans le désir
vague de création divine-
qui inspire et aspire à dépasser le temps
à n'être plus que magie-
un exil en ces lieux
un fragile un suspect
un travail de toute oeuvre -
et les nausées se posent dans le silence gracieux
où tout se sait-
une livraison une lacune un violon qui grésille et le rien-
et le corps sâge se débat
se déshabille
se dit dans son outil
-du reste il ne pense pas-
il prend-
à regarder d'en haut
-je rigole-
le frétillement des âmes et qui se meuvent
et qui rament dans des gestuelles éperdus et sans larmes-
elles flottent et la raison n'est pas-
un simulacre une étincelle
un brin le petit brin d'éternité et qui s'achève-
des jugements des usurpateurs-
la gestuelles est tout simplement précieuse
-et Dieu le sait-
La perversité du désir
l'absolu nécessité de comprendre avant de s'éteindre
- et nul ne sait-
Demain je ne serais plus-
et les autres non plus- du reste---
Any Troche